En2004, la Finlande a fait fabriquer un exemplaire d’une piĂšce de deux euros pour fĂȘter l’élargissement de l’Union europĂ©enne Ă  dix nouveaux États membres. Le tirage a Ă©tĂ©
PubliĂ© le 28/06/2008 Ă  2046 La piĂšce de 2 euros dessinĂ©e par Philippe Starck sera Ă©ditĂ©e Ă  20 millions d'exemplaires. AP Bercy a lancĂ©, Ă  sa maniĂšre, la prĂ©sidence française de l'Europe. Dans la derniĂšre usine logĂ©e en plein cƓur de Paris l'HĂŽtel de la Monnaie Christine Lagarde a frappĂ© hier la premiĂšre piĂšce de 2 euros dessinĂ©e par Philippe Starck. FabriquĂ©e Ă  20 millions d'exemplaires, cette piĂšce sera mise en circulation dĂšs le 1er juillet et aura cours lĂ©gal dans toute la zone euro. Et comme on compte environ 500 millions de piĂšces de 2 euros en circulation en Europe, il y aura une chance sur 25 d'en trouver une », a plaisantĂ© Christine ce dĂ©placement Ă©tait surtout l'occasion pour la ministre de l'Économie de se rendre pour la premiĂšre fois au sein de laMonnaie de Paris depuis que cette derniĂšre est devenue un Épic Ă©tablissement public industriel et commercial. À cette occasion, Christine Lagarde a signĂ© avec Christophe Beaux, le prĂ©sident de l'Ă©tablissement, une convention de trois ans durant laquelle l'État commandera 1 milliard de piĂšces par an Ă  l'Ă©tablissement. Cela nous fournira une activitĂ© rĂ©currente et une visibilitĂ© au cours des prochaines annĂ©es nous permettant d'ajuster au mieux nos achats de matiĂšre premiĂšre et nos coĂ»ts de fabrication, pour rĂ©duire le prix de vente de nos piĂšces Ă  l'État », s'est fĂ©licitĂ© Christophe qui enregistre 90 dĂ©parts dans le cadre de son plan de dĂ©parts volontaires, devrait retrouver l'Ă©quilibre financier plus vite que prĂ©vu Nous attendons un bĂ©nĂ©fice entre 5 et 7 millions en 2008, et entre 8 Ă  10 millions par an d'ici Ă  2012 », a promis Christophe Beaux en prĂ©sence de son actionnaire, l'État, qui rĂ©coltera les dividendes.
LaFrance a commencĂ© en 2007 Ă  frapper des piĂšces de monnaies de 2 Euro commĂ©moratives. Elle a participĂ© aux quatre programmes europĂ©ens: les 10 ans de l'U.E.M, les 50 ans du traitĂ© de Rome, les 10 ans de l’Euro et les 30 ans du drapeau europĂ©en . En 2008, elle frappe sa premiĂšre 2 euro nationale: la 2 Euro PrĂ©sidence de l'Union puis une chaque annĂ©e dont la trĂšs recherchĂ©e
PubliĂ© le 4 fĂ©vr. 2008 Ă  101A cinq mois de la prĂ©sidence française de l'Union europĂ©enne, le commissaire europĂ©en aux Transports et vice-prĂ©sident de la Commission, Jacques Barrot, a prĂ©sentĂ© vendredi dernier ses principaux chantiers pour 2008. Dans la continuitĂ© de 2007, les grandes prioritĂ©s restent le dĂ©veloppement de modes de transport moins polluants, la levĂ©e des derniĂšres barriĂšres intra-europĂ©ennes et le renforcement de la protection des voyageurs. Mais le commissaire a Ă©galement insistĂ© sur la nĂ©cessitĂ© d'augmenter les moyens financiers de l'Union europĂ©enne pour mener Ă  bien les grands projets lancĂ©s ces derniĂšres annĂ©es. Je souhaite que la prĂ©sidence française [qui dĂ©butera le 1er juillet prochain pour une durĂ©e de six mois, NDLR] soit l'occasion d'aborder la question du budget de l'Union, trop limitĂ©, a-t-il dĂ©clarĂ©. Il ne reprĂ©sente que 30 % de celui du Pentagone. C'est insuffisant comme l'ont montrĂ© les difficultĂ©s rencontrĂ©es sur les projets Galileo et de rĂ©seaux transeuropĂ©ens de transports RTE. »Transports alternatifs Jacques Barrot prĂ©voit ainsi de rĂ©unir, les 5 et 6 mai prochains Ă  Ljubljana SlovĂ©nie, les ministres des Transports des 27 pays de l'Union pour Ă©voquer le financement des grands corridors de transports europĂ©ens, comme la ligne ferroviaire Ă  grande vitesse entre Berlin et Palerme ou la liaison ferroviaire Lyon-Turin-Budapest. Si l'on veut donner une suite au Grenelle de l'environnement, il est indispensable de construire ces grands corridors, alternatives Ă  la route pour le transport de voyageurs et de marchandises », souligne le commissaire aux Transports. Ce dernier voudrait Ă©galement que les recettes gĂ©nĂ©rĂ©es par la future Ă©cotaxe », qui pourra ĂȘtre imposĂ©e aux poids lourds vers 2009-2010, soient affectĂ©es Ă  la modernisation du rĂ©seau routier ou au dĂ©veloppement de modes de transports alternatifs. Nous allons mettre en place un cadre juridique pour ces pĂ©ages, afin que le transport routier intĂšgre dans ses coĂ»ts la pollution, le bruit et la congestion des routes, qui reprĂ©sentent 80 % des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre », explique-t-il. Espace maritime sans barriĂšresAutre prioritĂ© pour cette annĂ©e la crĂ©ation d'un Espace maritime sans barriĂšres », afin de lever les obstacles administratifs Ă  la circulation des navires entre les ports de l'Union europĂ©enne. Aujourd'hui, un bateau qui va d'Amsterdam Ă  Bilbao doit accomplir les mĂȘmes formalitĂ©s que s'il venait de Chine », explique BenoĂźt Le Bret, chef de cabinet de Jacques Barrot. Une proposition lĂ©gislative abolissant les contrĂŽles administratifs pour les trajets maritimes intra-europĂ©ens sera donc dĂ©posĂ©e en septembre prochain. Dans le mĂȘme esprit, la Commission poursuivra ses efforts en faveur du ciel unique » europĂ©en, dotĂ© d'un systĂšme unifiĂ© et modernisĂ© de contrĂŽle du trafic aĂ©rien projet Sesar. La Commission devrait annoncer en juin les noms des partenaires industriels pour ce programme de 2,1 milliards d'euros. Le renforcement de la protection des voyageurs, illustrĂ© par l'introduction, l'an dernier, d'une nouvelle rĂ©glementation sur les droits des passagers aĂ©riens, donnera lieu Ă  de nouvelles propositions, dans le domaine maritime. AprĂšs le procĂšs Erika, qui a reconnu la faute du groupe Total, Jacques Barrot souhaite inscrire la responsabilitĂ© des armateurs pour toutes formes de pollution » dans les textes europĂ©ens, via un nouveau paquet » de mesures lĂ©gislatives. Je ne veux pas finir mon mandat avant d'avoir mis en oeuvre ce troisiĂšme paquet maritime », conclut-il.
PiĂšcede 2 euros de 2008 PrĂ©sidence Française Union EuropĂ©enne R.F avec faute de frappe d’une valeur inestimable Posted on 25 juin 2019 / / par PubliĂ©: 25 juin 2019 (il y a 3 Quelle rĂ©ponse Ă  la crise financiĂšre ? 1Nous nous concentrerons ici sur la maĂźtrise de la crise finan­ciĂšre par la prĂ©si­dence française au cours du second semestre de 2008, lais­sant de cĂŽtĂ© le dé­nouement de la crise de ratification largement dans les mains du gouverne­ment irlandais, les questions de politique Ă©trangĂšre europé­enne dont le conflit gĂ©orgien, le chantier du pacte de l'immigration, mais aussi le travail important que la France a entrepris sur le paquet Ă©nergie-climat. Nous analyserons Ă©gale­ment la qualitĂ© de la coopĂ©ration franco-allemande en temps de crise. La crise financiĂšre pose quatre dĂ©fis 2Face Ă  l'accĂ©lĂ©ration dangereuse de la crise financiĂšre internationale, l'Union europĂ©enne et la prĂ©sidence du Conseil ainsi que la Commission se sont vus confrontĂ©es Ă  quatre dĂ©fis 3- gĂ©rer la crise Ă  court terme pour conjurer les plus grands risques d'un krach sous forme de crise systĂ©mique suite Ă  des faillites de grandes banques ou com­pagnies d’assurance et mettre en place une coordination entre les gou­ver­nements europĂ©ens ainsi qu'entre ces derniers et la Banque centrale euro­pé­enne afin d'Ă©viter un chacun pour soi’, c'est-Ă -dire des me­sures unilatĂ©rales avec des effets externes nĂ©gatifs pour d'autres pays sous forme de jeux non coopĂ©ratifs’ entre les Etats membres de l'Union euro­pĂ©enne ; 4- trouver une rĂ©ponse europĂ©enne appropriĂ©e en matiĂšre de politique ma­cro­économique face au retournement de la conjoncture qui frappe la plupart des Etats membres, notamment les 15 pays de la zone euro, tous entrĂ©s en ré­ces­sion ; 5- adapter et rĂ©former le cadre rĂ©glementaire pour le secteur financier eu­ro­pĂ©en pour Ă©viter qu'une crise d'une telle ampleur puisse se reproduire ; 6- exercer un co-leadership europĂ©en au niveau global pour contribuer Ă  une rĂ©gulation efficace des marchĂ©s financiers internationaux. 7Quel est le bilan, certes trĂšs provisoire, qu'on peut Ă©tablir de la prĂ©si­dence française, Ă  l’issue du Conseil europĂ©en des 11 et 12 dĂ©cembre Ă  Bruxelles ? Gestion de crise Ă  court terme effets positifs d’une action concertĂ©e Coordination grĂące Ă  la multiplication de sommets 8On constate un large consensus parmi les observateurs europĂ©ens, y compris en Allemagne, sur le caractĂšre Ă©nergique et efficace de la gestion Ă  court terme de la crise financiĂšre. La dĂ©cision du prĂ©sident Sarkozy de gĂ©rer cette crise au sommet » – en organisant toute une sĂ©rie de rĂ©unions au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union europĂ©enne et de la zone euro – Ă©tait sĂ»rement la bonne, vu la gravitĂ© des problĂšmes et l’importance politique des dĂ©cisions Ă  prendre. Il y avait un vrai risque que les Etats membres de l’Union passent d’une phase de non-coordination Ă  une logique de conflit », selon l’ancien ministre italien des finances et ancien membre de la Banque Centrale EuropĂ©enne, Thomaso Padao-Schioppa La Croix, 22-10-08, aprĂšs le 15 sep­tembre faillite de la Banque Lehmann Brothers et jusqu’au 12 octobre som­met europĂ©en des pays de l’Eurogroupe plus le Royaume-Uni. Gestion de la crise financiĂšre au sommet » 2008 4 octobre Sommet des membres europĂ©ens du G8 au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement Ă  Paris 12 octobre Sommet des pays de la zone euro + Royaume-Uni au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement Ă  Paris 15-16 octobre SĂ©ance du Conseil europĂ©en sur la crise financiĂšre Ă  Bruxelles 7 novembre Sommet informel des chefs d’Etat et de gouvernement Ă  Bruxelles pour prĂ©parer le sommet du G20 Ă  Washington 15 novembre Sommet du G20 Ă  Washington 26 novembre Conseil des ministres franco-allemand Ă  Paris 11-12 dĂ©cembre Conseil europĂ©en Ă  Bruxelles Accord politique le 12 octobre sur la garantie des dĂ©pĂŽts bancaires 9GrĂące Ă  ces rencontres au sommet rĂ©pĂ©tĂ©es et Ă  format variable, des dĂ©cisions na­tionales en matiĂšre de garantie des dĂ©pĂŽts bancaires des Ă©pargnants ont pu ĂȘtre coordonnĂ©es pour Ă©viter que le scĂ©nario irlandais fasse Ă©cole, le gouverne­ment irlandais ayant attirĂ© des flux de capitaux Ă©normes surtout en provenance de la Grande Bretagne en garantissant unilatĂ©ralement tous les dĂ©pĂŽts ban­caires, y compris des non irlandais. Un accord politique a pu ĂȘtre trouvĂ© Ă  l'oc­casion du sommet de la zone euro le 12 octobre sur des garanties publiques du crĂ©dit interbancaire et des mesures de recapitalisation des banques, le plan de sauvetage britannique ayant servi de modĂšle. 10Les chefs d’Etat et de gouvernement des pays europĂ©ens membres du G8 rĂ©unis le 6 octobre s'Ă©taient dĂ©jĂ  dĂ©clarĂ©s prĂȘts Ă  prendre toutes les mesures nĂ©cessaires pour assurer la stabilitĂ© du systĂšme financier – que ce soit par l’in­jection de liquiditĂ©s en provenance des banques centrales, par des mesures ciblĂ©es sur certaines banques ou par des dispositifs renforcĂ©s de protection des dĂ©pĂŽts
 En prenant ces mesures, nous constatons la nĂ©cessitĂ© d’une coordi­nation et d’une co­opĂ©ration Ă©troites au sein de l’Union europĂ©enne » dĂ©cla­ration du prĂ©sident de la RĂ©publique française, 6-10-08. Par ailleurs, les 27 Etats membres se sont mis d’accord pour relever la garan­tie des dĂ©pĂŽts ban­caires de 20 000 € actuellement Ă  50 000 € en 2009 grĂące Ă  une modification de la lĂ©gislation europĂ©enne en vigueur. 11Ces mesures et dĂ©clarations communes montrent le passage rĂ©ussi du stade des rĂ©actions purement nationales Ă  la crise vers la coordination des politiques nationales au niveau europĂ©en, dont le mĂ©rite revient Ă  la prĂ©sidence française. L’Allemagne s’oppose Ă  un Plan Paulson’ europĂ©en
 12Une autre proposition, d'origine nĂ©erlandaise, en vue d'une commu­nautarisation partielle de la rĂ©ponse europĂ©enne, appuyĂ©e par la France, s'est heurtĂ©e, par contre, Ă  un refus catĂ©gorique de la part de l'Allemagne. Il s'agis­sait de l'idĂ©e de crĂ©er un fonds europĂ©en selon le modĂšle du plan amĂ©ricain du ministre des finances, Henry Paulson, permettant de racheter des titres toxiques’ des banques afin de restaurer la confiance et de relancer le crĂ©dit interbancaire. Hormis le problĂšme qu’aurait soulevĂ© la mise en place en peu de temps d’un fonds europĂ©en gĂ©rĂ© par la Commission ?, le gouvernement allemand n'Ă©tait tout simplement pas prĂȘt Ă  prendre des risques budgĂ©taires largement incal­culables pour montrer une solidaritĂ© europĂ©enne sans faille. 13L'idĂ©e d'une garan­tie de sauvetage bail out » allemand pour des banques Ă©trangĂšres Ă©tait d'autant plus mal vue, surtout par le ministre fĂ©dĂ©ral des Fi­nances Peer SteinbrĂŒck, que les acteurs allemands avaient l'impression, Ă  ce moment-lĂ , que les banques alle­mandes seraient moins frappĂ©es par la crise des sub­primes que d'autres banques europĂ©ennes. Dans une interview accor­dĂ©e au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung du 29 octobre, P. SteinbrĂŒck s'expli­quait de la maniĂšre suivante Un gros fonds europĂ©en de sauvetage Ă©tait hors de question pour nous, parce que l'Allemagne aurait dĂ» payer la ma­jeure partie tout en ayant un contrĂŽle trop limitĂ© ». Ceci avait lieu avant la faillite potentielle de la banque im­mobi­liĂšre allemande Hypo Real Estate, qui a mis tout l'EurosystĂšme au bord du gouffre selon l'analyse du PDG de la Deutsche Bank, Josef Ackermann, mise en avant au cours d’un dĂ©bat MĂŒnchner Run­de » diffusĂ© par la tĂ©lĂ©vision bavaroise Bayerisches Fernsehen le 2 dé­cembre. La perspective de l’annĂ©e Ă©lectorale 2009 en RFA n'a pas non plus incitĂ© Ă  la prise de risques inconsidĂ©rĂ©s en matiĂšre budgĂ©taire. 
 et la France accuse l’Allemagne de faire cavalier seul 14Ce refus initial du gouvernement allemand de jouer collectif – la garantie poli­tique illimitĂ©e des dĂ©pĂŽts bancaires des Allemands fut prononcĂ©e par la chance­liĂšre Merkel et son ministre des Finances sans concertation europĂ©enne prĂ©a­lable – a provoquĂ© des critiques tous azimuts en France, y compris dans les rangs du gouvernement et de l'ElysĂ©e. Dans son Ă©dition du 11 octobre, par exemple, le quotidien Le Monde titrait AgacĂ© par les critiques, Berlin se dé­fend de ne pas jouer assez europĂ©en dans la crise ». Concertation Ă©troite entre Conseil, Eurogroupe et BCE
 15Un point fort de gestion de crise au niveau europĂ©en Ă©tait sans doute le dia­logue et la concertation trĂšs Ă©troits entre le Conseil, notamment les reprĂ©sen­tants de la zone euro, et la Banque Centrale EuropĂ©enne quand il s'est agi de procurer trĂšs rapidement la liquiditĂ© monĂ©taire nĂ©cessaire pour combler les trous laissĂ©s par le dessĂšchement du crĂ©dit interbancaire. On pouvait se croire Ă  mille lieues des Ă©changes parfois acerbes du passĂ© entre le prĂ©sident de l'Eu­rogroupe, Jean-Claude Juncker, et le prĂ©sident de la BCE, Jean-Pierre Trichet sur la gouvernance de la zone euro. 
 et rĂ©tablissement de la confiance interbancaire 16La gestion de crise au niveau europĂ©en a clairement donnĂ© des rĂ©sultats. On a pu Ă©viter une panique et un assaut’ des banques par leurs clients exceptĂ© pour la banque britannique Northern Rock, aucune banque Ă  risque systé­mique n’a fait faillite, et la confiance interbancaire semble avoir Ă©tĂ© par­tielle­ment rĂ©tablie, vu le resserrement de l'Ă©cart entre l'Ă©volution du taux de l'Eu­ribor Euro Interbank Offered Rate et le taux directeur de la Banque Centrale Euro­pĂ©enne BCE, qui reflĂšte fidĂšlement les primes Ă  risques dans les marchĂ©s monĂ©taires pour les prĂȘts interbancaires. Taux Euribor prĂȘts interbancaires et taux directeur de la BCE en 2008 Sources Euribor et BCE taux directeur. RĂ©action rapide pour rĂ©duire les dĂ©sĂ©quilibres hors de la zone euro 17On peut constater une autre rĂ©action rapide et efficace les EuropĂ©ens ont rĂ©ussi Ă  se mettre d'accord pour relever Ă  25 milliards € au lieu de 12 mil­liards € le plafond des prĂȘts que l’Union peut mettre en place pour rĂ©agir face Ă  des dĂ©sĂ©quilibres graves de la balance des paiements des Etats membres en dehors de la zone euro en vertu de l'article 119 du TraitĂ© CE. Cette dĂ©cision politique, adoptĂ©e Ă  l'occasion du sommet informel des chefs d'Etat et de gou­vernement de l'UE, a reçu un fort soutien du Parlement europĂ©en. C'est surtout la Hongrie qui a pro­fitĂ© de ce dispositif, avec l'octroi d'un prĂȘt de 6,5 milliards € le 4 novembre 2008 pour stabiliser sa situation macroĂ©conomique DiffĂ©rends sur la notion de gouvernance Ă©conomique » 18Des diffĂ©rences, notamment avec l’Allemagne, sont apparues par contre quand la prĂ©sidence française a voulu profiter des circonstances pour pousser l’idĂ©e de faire de l'Eurogroupe une sorte de gouvernement Ă©conomique de l'Union bien identifiĂ© », comme le formulait le prĂ©sident Sarkzoy devant le Parlement europĂ©en le 21 octobre 2008. Et il avait prĂ©cisĂ© Et dans mon esprit d’ail­leurs, le vrai gouvernement Ă©conomique de l’Eurogroupe, c’est un Eurogroupe, qui se rĂ©unit au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement ». La RĂ©publique fĂ©dĂ©rale, qui a toujours eu une vision plus modeste que la France quant aux fonctions de l'Eurogroupe, a rapidement, et avec de bonnes raisons, fait Ă©chec Ă  cette tentative qui com­portait le risque de crĂ©er une divi­sion profonde au sein de l'Union entre les membres et les non-membres de la zone euro. Relance europĂ©enne La France y travaille. L'Allemagne y rĂ©flĂ©chit » – une question d’approche plus que de rythme Le Conseil ECOFIN adopte le 2 dĂ©cembre un plan de relance
 19Le bilan paraĂźt plus contrastĂ© quant aux tentatives de dĂ©finir une rĂ©ponse con­certĂ©e en matiĂšre de politique fiscale ou Ă©conomique. Lors de sa confĂ©rence de presse conjointe avec Angela Merkel Ă  l’occasion du Conseil des ministres franco-allemand du 24 novembre Ă  Paris, Nicolas Sarkozy rĂ©sume en ces termes les diffĂ©rences fonciĂšres d’approche entre la France et l’Allemagne La France y travaille. L'Allemagne y rĂ©flĂ©chit ». Bien sĂ»r, les ministres des Finances au sein du Conseil ECOFIN se sont mis d'accord lors de leur rĂ©union le 2 dé­cembre 2008 pour soutenir un paquet de mesures pour stimuler la demande de l'ordre de 1,5 % du produit intĂ©rieur brut de l'Union selon les axes prĂ©vus par une communication de la Commission europĂ©enne du 26 novembre. Celle-ci proposait aux Etats membres de s'entendre sur un ensemble de me­sures budgĂ©taires coordonnĂ©es Ă  mettre en Ɠuvre immĂ©diatement, qui doivent ĂȘtre prises en temps voulu, ciblĂ©es et temporaires » de l'ordre de 170 milliards € financĂ©s par les budgets nationaux et de 30 milliards € financĂ©s par la Banque EuropĂ©enne d'Investissement BEI et par le budget europĂ©en COM2008 800 final. 
 mais c’est un assemblage de mesures nationales 20Or, ce plan de relance est surtout un collage de mesures nationales qui avaient souvent dĂ©jĂ  Ă©tĂ© annoncĂ©es par les gouvernements nationaux. Et, comme le souligne le quotidien allemand Financial Times Deutschland, ce plan suscite la colĂšre de Berlin » 26-11-08. Le gouverne­ment allemand ne se sent nulle­ment obligĂ© Ă  revoir ses dĂ©penses Ă  la hausse au-delĂ  des dĂ©cisions prises au Bundestag le 4 dĂ©cembre et au Bun­desrat le lendemain ; elle s'additionnent Ă  32 milliards € et reprĂ©sentent 1,2 % du PIB, selon le gouvernement. L’Allemagne peu encline Ă  rĂ©pĂ©ter les erreurs du passĂ© 21Il faut bien se rendre compte que les gouvernements de l'UE ne font pas le mĂȘme diagnostic sur l'ampleur et/ou la durĂ©e possible de la crise Ă©conomique et qu'ils n'ont surtout pas la mĂȘme grille d'analyse cognitive quant aux effets de divers instruments Ă©conomiques disponibles. En RFA, par exemple, les effets pro-cycliques du Pro­gramme d’investissements pour le futur » Zukunfts­inves­titionsprogramm de 1978 ont laissĂ© des traces profondes dans la mĂ©moire des acteurs et des Ă©conomistes allemands et incitent fortement aujourd’hui au scep­ticisme. La RFA a payĂ© un prix fort en termes de dĂ©tĂ©rio­ration durable des budgets publics sans avoir pu engranger les effets anticycliques espĂ©rĂ©s. Les Ă©conomistes du Conseil des experts pour l'examen de l’évolution Ă©conomique globale SachverstĂ€ndigenrat zur Begutachtung der gesamtwirtschaftlichen Ent­wicklung – le Conseil des Sages – plaident, eux, pour une politique de crois­sance qui ne met pas l'accent sur la consommation, mais plutĂŽt sur l'investisse­ment public et qui mobiliserait 0,5 Ă  1 % du PIB rapport annuel 2008/09. 22Or, c'est prĂ©cisĂ©ment sur l'investissement public que mise aussi le gouverne­ment fran­çais y ajoutant tout un bouquet d’autres mesures pour Ă©viter la dé­grada­tion de la compĂ©titivitĂ© Ă©conomique internationale provoquĂ©e par les pro­grammes mettant l’accent sur la consommation Ă  l’instar de la relance de 1973 sous la prĂ©sidence de Giscard d'Estaing et en 1981 au dĂ©but du premier sep­tennat de François Mitterrand. DĂ©saccord franco-allemand sur une hausse massivedes dĂ©penses publiques 23Mais s’il y a apparemment une certaine concordance sur la prioritĂ© Ă  l’investis­sement, les gouvernements de la RFA et de la France, dont les deux Ă©cono­mies reprĂ©sentent presque 50 % du PIB de la zone euro, ne sont pas sur la mĂȘme longueur d'onde quant Ă  l'urgence d'une augmentation massive de la dĂ©pense publique pour stimuler l'activitĂ© Ă©conomique. Tandis que Nicolas Sar­kozy annonçait un nouveau plan de relance le 4 dĂ©cembre, d'une ampleur de 26 milliards €, soit 1,3 % du PIB national selon le gouvernement français, la chanceliĂšre allemande avait reportĂ© une dĂ©cision sur des mesures supplĂ©men­taires au mois de janvier 2009 afin d'avoir un diagnostic plus clair sur la gravitĂ© de la rĂ©cession, mĂȘme si les pressions politiques pour relancer la demande montent fortement aussi bien Ă  l'intĂ©rieur du pays qu'Ă  l'Ă©tranger. A l’issue d’une consultation nationale des acteurs et experts sommet Ă©conomique » du 14 dĂ©cembre sur l’évolution de la situation et les remĂšdes Ă  envisager, le gouver­nement fĂ©dĂ©ral a annoncĂ© qu’il envisageait dĂ©sormais un deuxiĂšme paquet de mesures pour la fin janvier. 24Or, les diffĂ©rences entre les deux pays sont moins prononcĂ©es qu'il y paraĂźt Ă  premiĂšre vue. Une Ă©tude du think tank bruxellois Bruegel, consacrĂ©e Ă  l’es­tima­tion de l'ampleur des mesures de croissance adoptĂ©es par les treize Ă©conomies les plus importantes de l'UE, fait un calcul diffĂ©rent de celui des gou­vernements allemand et français Les mesures de relance dĂ©cidĂ©es en RFA sous forme de rĂ©duction de taxes et sous forme de dĂ©penses nouvelles au delĂ  des stabilisateurs automatiques s'Ă©lĂšveraient Ă  14,8 milliards € ou 0,58 % du PIB Saha/von WeizsĂ€cker, 2008. Or, ceci est trĂšs proche de l'effort français qui s'Ă©lĂšverait non pas Ă  26 milliards €, mais Ă  14,3 milliards € ! En termes ab­solus, la RFA se retrouve ainsi au deuxiĂšme rang des pays europĂ©ens, derriĂšre le Royaume-Uni 17,1 milliards € ; en termes de pourcentage du PIB, la RFA oc­cupe le quatriĂšme rang derriĂšre l'Espagne 1,1 % du PIB, le Royaume-Uni 1,0 % du PIB et la France 0,72 % du PIB. La diffĂ©rence entre l'effort alle­mand et l'effort français est donc seulement de l'ordre de 0,14 point en % du PIB. Or, les reproches mutuels Ă©changĂ©s entre les responsables et les com­mentaires dans les mĂ©dias des deux pays pourraient laisser croire qu'il s'agit d'une approche fiscale complĂštement diffĂ©rente dans les deux pays
 L’Allemagne contre une surenchĂšre » dans la relance 25NĂ©anmoins, la France se retrouve en ce moment avec le Royaume-Uni pour dĂ©fendre un plan de relance le plus ambitieux possible, et les deux pays en­voient des signaux de mĂ©contentement trĂšs clairs Ă  la RFA en l'ayant exclue d'une rencontre au sommet entre Gordon Brown, Nicolas Sarkozy et le prĂ©si­dent de la Commission, Barroso, le 8 dĂ©cembre 2008 Ă  Londres. Les respon­sables allemands se montrent, quant Ă  eux, trĂšs critiques vis-Ă -vis de la sur­enchĂšre des programmes de relance aussi bien au niveau europĂ©en qu'au ni­veau du dĂ©bat politique interne en RFA. Le ministre des finances, P. Stein­brĂŒck, parle, dans une interview accordĂ©e Ă  l'hebdomadaire Newsweek 15-12-2008, d'une guerre de surenchĂšre » bidding war et met en garde contre une politique qui brĂ»lerait de l'argent sans effet significatif » et qui por­terait les dettes publiques Ă  un niveau tel que toute une gĂ©nĂ©ration en souffri­rait. Le diagnostic Ă©conomique qui sous-tend ce positionnement est clairement dĂ©crit par le ministre. C'est la croissance financĂ©e par des dĂ©ficits pendant des an­nĂ©es, voire des dĂ©cennies, qui est Ă  l'origine de la crise financiĂšre Est-ce la mĂȘme faute que tout le monde va refaire soudainement Ă  cause de toute cette pression publique? », s'interroge-t-il. 26Le gouvernement allemand, qui dispose de nettement plus de marges budgé­taires que la France et le Royaume-Uni, se range donc dans le camp des pays qui veulent limiter les dĂ©ficits comme la Pologne ou qui ont perdu toutes marges de manƓuvre budgĂ©taire comme la Hongrie, la GrĂšce et l'Irlande. On s'est juste mis d'accord des deux cĂŽtĂ©s du Rhin pour s'opposer Ă  une baisse gĂ©nĂ©ralisĂ©e de la TVA une des suggestions de la Commission Barroso, et pour plaider ensemble pour une interprĂ©tation trĂšs souple des critĂšres du Pacte de StabilitĂ© et de Croissance, ainsi que pour une application moins stricte de contrĂŽles des aides d’Etats par la Commission. Cette approche commune trouve son expression dans un article commun de la chanceliĂšre Merkel et du prĂ©sident Sarkzoy dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung du 26 novembre 2008 et intitulĂ© La croissance ne peut pas attendre » Der Aufschwung kann nicht warten ». Dans le quotidien français Le Figaro, qui le publiait Ă©gale­ment dans l’édition du mĂȘme jour, il Ă©tait intitulĂ© Nous ne pouvons pas attendre ». Un risque de sape des fondements mĂȘmes du marchĂ© unique 27On aurait pu attendre mieux des deux poids lourds Ă©conomiques de l’Union que de saper les fondements de l’Union monĂ©taire et du marchĂ© unique en prĂŽnant l’assouplissement des rĂšgles communautaires. Car dans un tel scĂ©nario, la Commission risque vite d’ĂȘtre transformĂ©e en bouc Ă©missaire quand elle se verra contrainte de faire appliquer les rĂšgles du marchĂ© unique en matiĂšre de concurrence et quand elle devra veiller Ă  ce que les Etats membres n’abusent pas des aides publiques pour faus­ser la concurrence. La levĂ©e des boucliers en France, lorsque la Commis­sion a Ă©mis des rĂ©serves contre le plan français de recapitalisation des banques, en dit long. L’Allemagne se mĂ©fie du laxisme budgĂ©taire français
 28Il aurait sans doute Ă©tĂ© plus facile pour la France d’entamer des dĂ©bats sĂ©rieux sur la coordination des politiques fiscales avec le partenaire allemand si les gou­vernements successifs Ă  Paris n’avaient pas acquis la rĂ©putation, bien mĂ©ri­tĂ©e, d’un laxisme budgĂ©taire permanent depuis des annĂ©es. Celui-ci nourrit une certaine mĂ©fiance des milieux politiques et Ă©conomiques allemands par rapport aux suggestions et demandes françaises en matiĂšre de relance par l'augmenta­tion des dĂ©ficits publics. 
 et craint le spectre d’un scĂ©nario Ă  la japonaise 29Etant donnĂ© la trĂšs grande marge d’incertitude quant Ă  l’ampleur de la crise Ă©conomique actuelle, l’attitude prudente du gouvernement allemand peut se dé­fendre. Quels seraient en effet les instruments budgĂ©taires disponibles en France et dans les autres pays de l’Union qui misent sur une relance par le dé­fi­cit au cas ou la crise s’aggraverait ou se prolongerait ? Ne risque-t-on pas un scĂ©nario Ă  la japonaise oĂč des mesures de relances rĂ©pĂ©tĂ©es n’ont pas vrai­ment eu les effets escomptĂ©s, et ont au contraire portĂ© la dette publique japo­naise de 69 % du PIB en 1990 vers un sommet vertigineux de 183 % du PIB en 2008 Bun­desministerium der Finanzen, Monatsbericht, juin 2004 ? RĂ©gulation des marchĂ©s financiers europĂ©ens et internationaux un leadership europĂ©en non encore affirmĂ© 30Le dĂ©bat autour de la rĂ©gulation des marchĂ©s financiers s'est ordonnĂ© autour de trois axes principalement 31- amĂ©liorer ou dĂ©velopper des rĂšgles et normes europĂ©ennes 32- amĂ©liorer la supervision et la coopĂ©ration des superviseurs pour garantir une application efficace de ces rĂšgles 33- soumettre tous les acteurs financiers mondiaux Ă  une rĂ©glementation pour abolir des zones d'ombre et territoires non-rĂ©gulĂ©s. Accord pour amĂ©liorer l’efficacitĂ© de l’information
 34En matiĂšre de rĂ©forme de la rĂ©gulation des marchĂ©s financiers, les EuropĂ©ens ont pu se mettre d'accord sur le principe d'une amĂ©lioration de la transparence, aussi bien au niveau de l'information sur des produits financiers hypercom­plexes qu'au niveau de la transparence des bilans bancaires pour que les risques ne soient pas cachĂ©s en dehors du bilan. Un accord de principe a Ă©ga­lement pu ĂȘtre trouvĂ© sur une rĂšglementation du travail des agences de nota­tion, et la Commission a dĂ©sormais soumis sa proposition de rĂšglement qui a de bonnes chances d'ĂȘtre adoptĂ©e rapidement COM2008 704 final. De cette maniĂšre, les leaders europĂ©ens tirent les consĂ©quences d'une leçon cruciale de la crise prĂ©sente, Ă  savoir que l'hypothĂšse de l'efficacitĂ© de l'information sur les marchĂ©s financiers – le fondement central de l'approche dĂ©rĂ©gulatrice – ne tient pas debout Filc, 1997. 
 et pour rĂ©duire les risques 35Au-delĂ  de l'amĂ©lioration de la transparence, il s'agit bien de la rĂ©duction des risques. Ceci passe, entre autres, par des obligations plus strictes en matiĂšre de fonds propres des banques. Le Conseil ECOFIN a rĂ©ussi Ă  dĂ©finir une orien­tation gĂ©nĂ©rale le 2 dĂ©cembre, qui prĂ©voit entre autres un encadrement plus strict des pratiques de titrisation en exigeant d'une banque Ă©mettrice de con­server dans son bilan 5 % des risques transfĂ©rĂ©s ou vendus aux investisseurs afin d'inciter les banques Ă  une analyse plus rigoureuse des risques. Une adop­tion de cette rĂ©forme en premiĂšre lecture avant la fin de la lĂ©gislature paraĂźt possible, mĂȘme si le Parlement europĂ©en aimerait relever Ă  10 % la part des titres que la banque Ă©mettrice doit conserver dans son bilan. DĂ©saccords sur une supervision bancaire Ă  l’échelon europĂ©en
 36Un autre volet important concerne la supervision du secteur bancaire et de l'assurance. Un chantier principal au niveau communautaire est la directive sur la solvabilitĂ© des compagnies d'assurance SolvabilitĂ© II » qui vise Ă  fondre 14 directives communautaires existantes en un seul acte juridique. Le point qui a fait le plus dĂ©bat est celui de la supervision de groupe, soulevant la question cruciale du degrĂ© de coopĂ©ration entre superviseurs nationaux, voire de la cen­tralisation de la supervision de groupes prĂ©sents dans plusieurs pays membres. Force est de constater que la crise n'a pas incitĂ© les gouvernements europĂ©ens Ă  revoir leur approche en matiĂšre de supervision des banques et des compa­gnies d'assurances. Une approche de supervision au niveau europĂ©en de ces marchĂ©s hautement intĂ©grĂ©s n'a toujours pas fait son chemin. Ni la prĂ©sidence française, ni la Commission n’ont saisi l'occasion créée par la crise financiĂšre pour essayer de faire sauter des verrous contre une supervision effective au niveau europĂ©en. Ce qu'on peut attendre de la directive SolvablitĂ© II » ne dĂ©passe donc pas l'alignement des rĂšgles applicables aux assureurs sur les rĂšgles en vigueur pour le secteur bancaire BĂąle II ». 
 qui seront lourds de consĂ©quences 
 37L'Europe risque donc de rester fractionnĂ©e en matiĂšre de supervision bancaire et financiĂšre – ce qui serait un succĂšs formidable de l’esprit de clocher national attachĂ© Ă  une souverainetĂ© devenue irrĂ©elle dans un marchĂ© financier mondial. Le fait que la prĂ©sidence française n’a pas profitĂ© du policy window » créé par la crise financiĂšre pour faire pression sur les pays membres le plus hostiles Ă  une gouvernance efficace europĂ©enne de la supervision des banques et des assurances pourrait se rĂ©vĂ©ler lourd de consĂ©quences pour les EuropĂ©ens. 
 car ils inhibent l’émergence d’un leadership europĂ©en 38Une lĂ©gislation ambitieuse en matiĂšre de rĂ©glementation des marchĂ©s finan­ciers au niveau europĂ©en peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une condition prĂ©alable pour un rĂŽle de leadership europĂ©en au niveau mondial. Le prĂ©sident Sarkozy a habilement tirĂ© profit de l'absence de leadership amĂ©ricain de la part d'une ad­ministration Bush en fin de mandat pour appeler Ă  un sommet international, sous la forme d'un G20, qui a eu lieu le 15 novembre Ă  Washington, une ren­contre qui avait Ă©tĂ© prĂ©parĂ©e du cĂŽtĂ© europĂ©en par un sommet informel. G20 les EuropĂ©ens imposent l’idĂ©e d’une rĂ©gulation plus efficace des marchĂ©s financiers
 39Le document publiĂ© Ă  la fin du G20 porte des traces importantes des revendica­tions europĂ©ennes. Les EuropĂ©ens ont pu faire valoir leur point de vue sur un certain nombre de points centraux en premier lieu la nĂ©cessitĂ© de sou­mettre l'ensemble des acteurs des marchĂ©s financiers Ă  une rĂ©gulation et su­pervision efficace ». Dans la dĂ©claration du sommet europĂ©en du 7 no­vembre, on pouvait lire une dĂ©finition plus explicite Aucune institution finan­ciĂšre, aucun segment de marchĂ©, aucune juridiction ne doit Ă©chapper Ă  une rĂ©gulation proportionnĂ©e et adĂ©quate ou au moins Ă  la surveillance ». Cette position d'un renforcement de la rĂ©gulation des marchĂ©s financiers internationaux avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dĂ©fendue par le gouvernement allemand lors du G8 Ă  Heiligendamm en juin 2007. Or, une telle approche n'Ă©tait pas partagĂ©e par le Royaume-Uni dont le ministre des finances de l'Ă©poque, Gordon Brown, dĂ©fendait des idĂ©es plus libĂ©rales et dĂ©ré­gulatrices
 40Ensuite, le document final du G20 Ă  Washington plaide en faveur d'un renfor­cement de la coordination des rĂ©gulateurs au niveau mondial, la nĂ©cessaire rĂ©forme des institutions de Bretton Woods, l'harmonisation incontournable des normes comptables ou encore la rĂ©vision des pratiques en matiĂšre de rĂ©muné­ration du management pour Ă©viter l'incitation Ă  la prise de risques inconsidĂ©rĂ©s. 
 et la relance des nĂ©gociations dans le cadre du cycle de Doha 41Ce qui paraĂźt plus important les participants au sommet ont non seulement dres­sĂ© une liste d'actions hautement prioritaires, mais ils ont Ă©galement donnĂ© des instructions de travail Ă  leurs ministres des Finances qui doivent prĂ©parer un autre sommet des G20 qui se tiendra Ă  Londres au mois d'avril 2009. En mĂȘme temps, les participants ont souscrit Ă  une auto-obligation de rejeter le pro­tectionnisme et de relancer les nĂ©gociations dans le cadre du cycle de Doha de l'OMC. Mais la France fait cavalier seul 42Sur ce dernier point, force est de constater que le bilan de la prĂ©sidence fran­çaise paraĂźt plutĂŽt dĂ©cevant. Dans une situation de crise profonde oĂč la tenta­tion du protectionnisme est omniprĂ©sente malgrĂ© les dĂ©clarations solen­nelles, un rĂŽle de leadership europĂ©en implique que l'UE soit prĂȘte Ă  contribuer dispro­portionnellement Ă  la production d'un bien collectif comme la libertĂ© du com­merce international pour Ă©viter une Ă©rosion du rĂ©gime du commerce mondial. Le discours tenu par le prĂ©sident Sarkozy depuis des mois sur la né­cessaire rĂ©ciprocitĂ© » des concessions mutuelles Ă  faire pour conclure le cycle de Doha n'est dĂ©cidĂ©ment pas Ă  la hauteur des dĂ©fis de la situation actuelle. 43Quelles leçons peut-on tirer des expĂ©riences de la prĂ©sidence de ces der­niers mois – du point de vue allemand ? 44L'Union europĂ©enne s'est montrĂ©e capable, aprĂšs une phase de rĂ©actions na­tionales de mi-septembre jusqu'au dĂ©but d'octobre – faute de cadre d'action et d'un script’ en place au niveau europĂ©en – d'arriver Ă  des dĂ©cisions impor­tantes pour arrĂȘter la spirale infernale d'une perte de confiance gĂ©nĂ©ralisĂ©e au sein du systĂšme financier et d’un chacun pour soi au niveau des rĂ©actions poli­tiques des Etats membres de l’Union europĂ©enne. Le mĂ©rite en revient large­ment Ă  la prĂ©sidence française qui a su donner une impulsion forte pour orga­niser la coopĂ©ration europĂ©enne et pour Ă©viter le pire. 45Par contre, des points de discorde s'accumulent sur la rapiditĂ© et l'ampleur des relances nationales et/ou d'une relance concertĂ©e au sein de l'UE, notamment entre la France et la RFA. Il ne s'agit pas seulement d'une diffĂ©rence de style – volontarisme contre prudence et invocation du principe de subsidiaritĂ© – mais de divergences de fond quant Ă  la bonne doctrine Ă©conomique Ă  suivre. Et ces divergences sont solidement ancrĂ©es dans les cultures politiques et Ă©co­no­miques des deux pays. 46La France, qui avait ces derniers annĂ©es une position inconfortable en dehors du mainstream europĂ©en’ en matiĂšre de rĂ©gulation Ă©conomique et sociale au niveau communautaire Schild, 2008 et en ce qui concerne le rĂŽle et l'activisme sou­haitable des pouvoirs publics nationaux et europĂ©ens, se retrouve aujour­d'hui dans une situation inespĂ©rĂ©e. L'idĂ©e d'une Europe rĂ©gulatrice et interven­tion­niste a visiblement gagnĂ© beaucoup de terrain. La vague nĂ©olibĂ©rale, qui dominait les dĂ©bats et les politiques Ă©conomiques depuis la fin des annĂ©es 1970, semble bel et bien terminĂ©e. Le curseur des politiques Ă©conomiques se dé­place vers la gauche. La France pourrait donc retrouver une position plus cen­trale au niveau europĂ©en, pourvu qu'elle ne cĂšde pas Ă  la tentation de brĂ»ler de l'argent public pour allumer des feux de paille sans effets durables sur la con­joncture Ă©conomique et sans effets pour l'amĂ©lioration de sa compĂ©titivitĂ© Ă©conomique internationale sur le long terme. Une ambition française d'un lea­dership europĂ©en doit ĂȘtre bĂątie sur une base Ă©conomique et budgĂ©taire saine, solide et exemplaire – on en est loin en ce moment. L’incomprĂ©hension de l’approche allemande tendon d’Achille de la stratĂ©gie française 47Si la France veut garder un rĂŽle de premier plan dans la gestion de la crise Ă©conomico-financiĂšre et dans la prĂ©paration des rĂšgles et normes nouvelles aux niveaux europĂ©en et international, le prĂ©sident Sarkozy serait bien conseillĂ© de revoir sa stratĂ©gie envers la RFA. Le fait de lancer des initiatives europé­ennes sans concertation prĂ©alable avec son partenaire le plus important pour les enterrer ensuite quand elles rencontrent un refus catĂ©gorique de la part de l'Allemagne par exemple l'institutionnalisation des sommets de l'Eurogroupe ou pour les voir vidĂ©es de leur substance Union de la MĂ©diterranĂ©e ne sert nullement les intĂ©rĂȘts français. Le seul effet est de saper la confiance mutuelle entre les plus hauts responsables politiques et administratifs des deux pays. 48Historiquement, une des fonctions importantes de la relation privilĂ©giĂ©e entre la France et la RFA fut celle d'une gestion de crise Ă  l'intĂ©rieur de l'Union, un rĂŽle qui a pu ĂȘtre assumĂ© vers la fin de la prĂ©sidence allemande en 2007 pour relan­cer ensemble le processus de la rĂ©forme des traitĂ©s. Aujourd'hui, force est de constater que les relations entre nos deux pays faisaient plutĂŽt partie des problĂšmes et non pas des rĂ©ponses face Ă  une crise d'une ampleur historique. Or, l'Europe a besoin plus que jamais que les dirigeants de la France, de l'Alle­magne et du Royaume-Uni accordent leurs violons pour concevoir et promou­voir une stratĂ©gie Ă  long terme qui jette les bases d'une refondation et d'une rĂ©gulation effective du systĂšme financier international. 49L'Europe a fait ses preuves dans la gestion immĂ©diate de la crise, mais un long chemin reste devant nous pour dĂ©velopper une rĂ©ponse stratĂ©gique Ă  long terme. Ceci n'est pas possible sans un leadership politique collectif. Et celui-ci, ceci est une autre leçon de la crise, ne peut pas ĂȘtre attendu de la part de la Commission europĂ©enne. Ce sont donc d'abord les grands pays et les poids lourds Ă©conomiques de l'Union qui sont appelĂ©s Ă  assumer ce rĂŽle. Lorsd'une confĂ©rence de presse dĂ©diĂ©e Ă  la prochaine prĂ©sidence française de l'Union europĂ©enne, la nouvelle piĂšce de deux euros, frappĂ©e en France, a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e. Une nouvelle
Au moment de la visite du prĂ©sident Sarkozy au Parlement europĂ©en, il semblait intĂ©ressant de faire une petite revue des prioritĂ©s françaises et des rĂ©sultats, de remettre en quelque sorte son bulletin de notes du semestre Ă  la prĂ©sidence française Pour jauger une prĂ©sidence, commente ce diplomate expĂ©rimentĂ©, il faut regarder les prioritĂ©s, – l’attendu – et la gestion de crise – l’inattendu -. Revue de dĂ©tail des rĂ©sultats obtenus par rapport aux ambitions affichĂ©es
 ‱ Union pour la MĂ©diterranĂ©e UPM. Dossier emblĂ©matique, il n’a pas vraiment atteint le but proclamĂ©. De grand projet de civilisation, l’UPM a Ă©tĂ© rĂ©trogradĂ©e Ă  un secrĂ©tariat chargĂ© de gĂ©rer des grands projets. Il faudra voir l’avenir de ce projet. Mention trĂšs moyen. ‱ Immigration. Le pacte europĂ©en pour l’immigration et l’asile » a Ă©tĂ© bouclĂ© sans fioritures. La carte bleue pour certains travailleurs qualifiĂ©s » a Ă©tĂ© avalisĂ©e. Mais l’ambiance est plus Ă  la rĂ©pression de l’immigration illĂ©gale qu’à l’intĂ©gration des immigrĂ©s. Mention passable ‱ Energie climat. Sur ce paquet » difficile, obtenir un accord n’était pas Ă©vident. La dĂ©ception de certaines organisations Ă©cologiques ne doit pas faire oublier que mettre aux enchĂšres des quotas d’émissions de CO2 vaut bien quelques dĂ©rogations
 Mention bien. ‱ Politique agricole commune PAC. Alors que la France ambitionnait de tracer une vĂ©ritable feuille route pour le futur, c’est un bilan technique de la santĂ© » de la PAC. Ce n’est pas faute d’avoir tentĂ©. Mais l’ambiance Ă©tait ailleurs. Mention Moyen ‱ DĂ©fense. NĂ©gociĂ© dans l’ombre, ce sujet a connu des progrĂšs rĂ©els. L’Europe a dĂ©ployĂ© trois missions d’importance GĂ©orgie, Kosovo, Pirates, avancĂ© sur des projets industriels. Et le Quartier gĂ©nĂ©ral europĂ©en pourra ĂȘtre renforcĂ©, enfin ! Mention bien. ‱ Le TraitĂ© de Lisbonne. Le Non irlandais » avait mis une prioritĂ© de plus pour la France. AprĂšs quelques cafouillages, le Premier ministre irlandais a acceptĂ© de convoquer Ă  nouveau lesĂ©lecteurs l’annĂ©e prochaine. En Ă©change, les EuropĂ©ens renoncent Ă  un Ă©lĂ©ment majeur du TraitĂ© la rĂ©duction de la Commission. Mention bien. ‱ Les dossiers lĂ©gislatifs. Le bilan est trĂšs honorable puisque plusieurs accords ont Ă©tĂ© obtenus ce semestre, comme le recouvrement des pensions alimentaires, le travail temporaire ou le paquet sur la sĂ©curitĂ© Erika III. La prĂ©sidence a bouclĂ© tous ses dossiers, parfois au prix d’une ambition rabaissĂ©e. Mention Bien ‱ La gestion de crise. MalgrĂ© des divisions sur la Russie, les EuropĂ©ens ont rĂ©ussi Ă  garder leur unitĂ© lors du conflit en GĂ©orgie. Et mĂȘme si la coordination Ă©conomique n’est pas parfaite, le plan de relance adoptĂ© Ă  27 montre que chacun est dĂ©sormais convaincu de sa nĂ©cessitĂ©. Un net progrĂšs. Mention excellent. ‱ l’organisation. Si l’appareil administratif et diplomatique français est toujours efficace » note un observateur, et Sarkozy une Lamborghini de la com’ », la prĂ©sidence française a connu certains ratĂ©s notables. Plusieurs ministres ont sĂ©chĂ© » au Parlement. Et certains n’ont manifestement pas encore saisi tous les termes europĂ©ens. TĂ©moin Christine Albanel, la ministre de la Culture, parlant du rĂ©sultat du Conseil de l’Europe ». Pas trĂšs sĂ©rieux alors qu’on apprend justement Ă  tous les Ă©coliers que le Conseil europĂ©en n’est pas le Conseil de l’Europe. On peut oser le terme franchement mauvais », quand on aborde la question de la communication hyper-centralisĂ©e Ă  l’ÉlysĂ©e ». Ce qui a conduit Ă  quelques couacs retentissants, comme ce sommet UE-Ukraine, dĂ©placĂ© dans le dĂ©sordre d’Évian Ă  Paris. A chaque fois, c’est le pompier » de la prĂ©sidence, Jean-Pierre Jouyet, le ministre des Affaires europĂ©ennes qui a Ă©tĂ© appelĂ© Ă  la rescousse. Mention trĂšs moyen. Au final, cependant, entre des prioritĂ©s assumĂ©es, la gestion du conflit en GĂ©orgie ainsi que de la crise Ă©conomique financiĂšre ont soufflĂ© toutes les critiques. Nicolas Gros-Verheyde * la prĂ©sidence a ainsi abandonnĂ© les petits briefings techniques ou politiques des journalistes durant le sommet. La Com’ part du chef de l’État. Et il n’y a que lui qui cause. Plus de personnalitĂ© diplomatico-politique comme Catherine Colonna excellait sous la prĂ©sidence Chirac pour permettre de suivre l’évolution des dossiers, derriĂšre les portes fermĂ©es des rĂ©unions et faire passer en mĂȘme temps le message de la prĂ©sidence, il ne faut pas ĂȘtre naĂŻf. Ici rien ne filtre, sinon la parole prĂ©sidentielle. article original paru ce mardi dans Ouest-France, complĂ©tĂ©.

30eanniversaire du drapeau europĂ©en Frappe: 400.000 + 5.000 BU + 7.500 BE . 2 € euro commĂ©morative Belgique 2015 l'annĂ©e europĂ©enne du dĂ©veloppement Frappe: 235.000 BU + 15.000 BE 2 € euro commĂ©morative Belgique 2014 150Ăšme anniversaire de la Croix-Rouge de Belgique Frappe: 50.000 + 225.000 BU + 12.500 BE . 2014. 2013. 2012. 2 € euro

PubliĂ© le 01/07/2008 Ă  2321 AP L'Ă©ditorial de Paul-Henri du Limbert du 1er juillet. Pouvait-on imaginer pire contexte que celui qui prĂ©vaut en ce 1er juillet 2008, premier jour de la prĂ©sidence française de l'Union ? Des phĂ©nomĂšnes inquiĂ©tants parcourent l'Ă©conomie mondiale, les prĂ©visions oscillent entre le pessimisme et le catastrophisme, l'avenir est un gigantesque point d'interrogation. Et l'Europe est en panne. Ce n'est pas simplement une panne institutionnelle, nĂ©e du non irlandais, c'est une panne d'idĂ©al. Il y a vingt ans, l'Europe allait de soi ; aujourd'hui, elle indiffĂšre, voire elle exaspĂšre. Elle exaspĂšre les europhobes, ce qui n'est pas nouveau, mais le pire est qu'elle indiffĂšre les europhiles, comme s'ils avaient tirĂ© un trait sur le bel idĂ©al d' volontĂ© de Nicolas Sarkozy de privilĂ©gier ces six prochains mois l'Europe du concret» est louable. On sait combien la rĂ©putation d'une Europe lointaine et indiffĂ©rente au sort de ses habitants a pesĂ© dans les non français, nĂ©erlandais et irlandais. Mais ce constat mĂ©rite cependant d'ĂȘtre nuancĂ©. Car, souvent, l'Europe est concrĂšte Ă  mauvais escient, quand il s'agit de rĂ©diger des kilomĂštres de rĂšglements tatillons et des hectomĂštres de directives contraignantes. Et elle est abstraite, voire inexistante, lorsqu'il s'agit des enjeux fondamentaux, au premier chef sa place et son rĂŽle dans la mondialisation. Parce que Nicolas Sarkozy a osĂ© parler de prĂ©fĂ©rence europĂ©enne», Bruxelles lui a fait un mauvais procĂšs. Et pourtant, les grandes nations qui ont choisi l'Ă©conomie de marchĂ©, en premier lieu les États-Unis, savent ĂȘtre protectionnistes quand il le faut. Ce n'est pas de l'idĂ©ologie, c'est du pragmatisme. Comme il est pragmatique de demander Ă  la BCE de se prĂ©occuper de la croissance et pas seulement de l' l'Europe n'est pas une grande nation. C'est un conglomĂ©rat de nations aux histoires, aux visions et aux intĂ©rĂȘts divergents. Elle se contente d'ĂȘtre, comme les Britanniques le souhaitaient, une vaste zone de libre-Ă©change. Le drame de la Constitution europĂ©enne, puis du minitraité», c'est que ces textes proposaient enfin Ă  l'Europe les moyens de se doter d'une volontĂ© politique et que les peuples les ont compris Ă  l'envers. Les rĂšgles du jeu Ă  vingt-sept, la majoritĂ© qualifiĂ©e, la pondĂ©ration des voix, c'est fondamental, mais c'est tellement labyrinthique qu'Ă  Paris, Ă  Amsterdam ou Ă  Dublin on y a vu une raison de plus de dĂ©sespĂ©rer de l' Sarkozy devra prouver jusqu'au mois de dĂ©cembre qu'il existe encore quelques raisons d'y croire. Le pacte sur l'immigration et l'asile» fait partie de ces projets censĂ©s montrer aux EuropĂ©ens que le continent peut relever des enjeux majeurs de sociĂ©tĂ©. L'avenir de la politique agricole commune, l'Europe de la dĂ©fense sont aussi des dossiers sur lesquels les Vingt-Sept peuvent montrer qu'ils ont une capacitĂ© d'agir. Si les EuropĂ©ens prennent conscience que l'Europe, par ses rĂ©alisations concrĂštes, peut nourrir un grand dessein, peut-ĂȘtre prĂȘteront-ils une oreille plus attentive aux questions institutionnelles ? C'est en tout cas l'enjeu de la prĂ©sidence française prouver qu'aprĂšs le non irlandais l'Europe n'est pas Ă  ranger au rayon des souvenirs du XXe siĂšcle.» DOSSIER SPÉCIAL - La prĂ©sidence française de l'UE
EUROPIONNERS 2006 EU HUB!*Pour que l'Europe, en tant qu’acteur mondial, ne soit pas lointaine des europĂ©ens. *Devise:"In varietate concordia"(latin: Unie dans la diversitĂ©).*Unie dans la diversitĂ©: l'Union EuropĂ©enne (UE) se compose de 27 pays europĂ©ens qui partagent les mĂȘmes valeurs dĂ©mocratiques et se sont engagĂ©s Ă  travailler ensemble pour la paix et la prospĂ©ritĂ©.
"Le Brexit est bien plus qu'une question britannique", avance Michel Barnier. Ici, un partisan de la sortie de l'Union europĂ©enne du Royaum-Uni en juin 2016. REUTERS/Neil Hall Le Brexit est le symbole d'un dĂ©samour des peuples vis-Ă -vis de la construction europĂ©enne. L'Europe n'a-t-elle pas déçu par un trop-plein de promesses? Hubert VĂ©drine. Certainement! Avant mĂȘme le rĂ©fĂ©rendum britannique, je disais qu'il fallait traiter la question du dĂ©crochage massif des peuples par rapport Ă  l'Europe. Le Brexit n'est pas une simple aberration britannique, mais le signe d'un phĂ©nomĂšne plus large qui touche plus ou moins tous les pays. Quelles en sont les causes? Elles sont multiples. Au fil du temps, l'Europe s'est mise Ă  ne plus ressembler Ă  ce que pouvaient espĂ©rer les uns et les autres. Les Français, notamment, pensaient que l'Europe serait une France en plus grand! NOTRE DOSSIER >> L'Union europĂ©enne Ă  27 Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement Par ailleurs, l'excĂšs de promesses que vous mentionnez a Ă©tĂ© contre-productif pour l'Union europĂ©enne. En parlant d'Europe sociale, d'Europe des citoyens, d'Europe diplomatique, on a créé des attentes gigantesques! A partir du moment oĂč les peuples se sont aperçus que ces promesses n'Ă©taient pas tenues, ils ont donc logiquement considĂ©rĂ© l'Europe comme responsable, mĂȘme quand cela Ă©tait faux. Il y a eu lĂ  une forme d'hubris inconsĂ©quente, dont on subit les contre-effets de plein fouet. S'ajoute un mode de fonctionnement communautaire qui s'est aggravĂ© au fil du temps, une propension Ă  se mĂȘler de tout encouragĂ©e par la France!, qui se traduit par une rĂ©glementation "Ă  outrance", et qui finit par rendre allergiques les EuropĂ©ens les mieux disposĂ©s. "Je ne pense pas qu'il faille renforcer encore plus les pouvoirs du Parlement europĂ©en. Je suis au contraire pour que les gouvernements reprennent le contrĂŽle de la machine", avance Hubert pour L'ExpansionSe greffe aussi l'idĂ©e que c'est irrĂ©versible, quel que soit le vote des gens. Mais la crise des dĂ©mocraties reprĂ©sentatives est gĂ©nĂ©rale. Personne ne dira que les rĂ©publicains ont choisi Trump pour protester contre l'Europe! Ce dĂ©crochage des peuples face aux Ă©lites est un phĂ©nomĂšne mondial et sĂ©rieux. Michel Barnier. Vous avez raison sur un point le Brexit est bien plus qu'une question britannique. Paradoxalement, en quittant l'Union europĂ©enne, les Britanniques peuvent perdre ce Ă  quoi ils tenaient le plus, Ă  savoir le marchĂ© unique... Ce marchĂ© a Ă©tĂ© largement façonnĂ© et orientĂ© par eux dans un sens trĂšs libĂ©ral la dĂ©rĂ©gulation, la confiance exagĂ©rĂ©e dans l'autorĂ©gulation, la soft law. Et puis la construction europĂ©enne avait et a besoin, au Royaume-Uni comme en France et mĂȘme ailleurs, d'un dĂ©bat objectif sur les questions europĂ©ennes. Vous ne corrigez pas trente ans de silence et parfois de dĂ©magogie sur l'Europe en quelques mois de campagne Ă©lectorale! Pour ce qui est des raisons profondes du dĂ©samour des peuples, il est Ă©vident que la crise a nourri des mouvements d'indiffĂ©rence, voire de colĂšre Ă  l'Ă©gard de l'Europe. Effectivement, l'Europe est complexe et difficile Ă  faire fonctionner. Mais personne n'explique cette complexitĂ©. Ni pourquoi il faut ĂȘtre ensemble dans le monde d'aujourd'hui pour rester libres et indĂ©pendants! "J'avais imaginĂ© une "rĂ©vision gĂ©nĂ©rale" de toutes les compĂ©tences et les politiques de l'UE Ă  travers un grand dĂ©bat public, transparent et transversal", dĂ©clare Michel pour L'ExpansionEffectivement, des promesses n'ont pas Ă©tĂ© tenues. Mais les gouvernements eux-mĂȘmes ont refusĂ© la dimension sociale ou industrielle de l'Europe. Effectivement, l'Europe a besoin d'Ă©motions, de culture, d'Ăąme! Les citoyens ne sont pas seulement ou pas d'abord des consommateurs! Une certaine dĂ©rive ultralibĂ©rale a Ă©loignĂ© le projet europĂ©en de ses fondamentaux, ceux d'une Ă©conomie sociale de marchĂ© compĂ©titive. Que fait-on maintenant pour prĂ©venir une dĂ©sintĂ©gration de l'Europe? Hubert VĂ©drine. Il faut comprendre l'origine du grand malaise actuel. L'idĂ©e europĂ©enne est belle. Mais je pense que la prĂ©tention de construire l'Europe contre les nations, en les jugeant condamnables pourquoi parler sans cesse d'"Ă©goĂŻsmes" nationaux?, a Ă©tĂ© une erreur. Maintenant, les eurohostiles, les eurosceptiques et les euroallergiques s'additionnent et dĂ©crochent. Cela ne sert Ă  rien de condamner le populisme, car ceux qui le condamnent sont justement ceux contre lesquels les peuples se rebellent. C'est un cercle vicieux. Relancer l'Europe Ă  Bratislava en septembre, sans clarification prĂ©alable, ne peut pas ĂȘtre la solution Ă  la crise actuelle. Et il n'y aura pas de clarification convaincante si l'on ne reconcentre pas clairement le rĂŽle de l'UE et de ses institutions sur deux ou trois domaines essentiels. Et si cela n'est pas accompagnĂ© d'un changement complet de compĂ©tences, d'attributions et de mentalitĂ©s de la Commission et des Etats membres. Cela veut dire Ă©galement une mise en oeuvre radicale du principe de subsidiaritĂ©. Si l'on ne fait pas cette opĂ©ration vĂ©ritĂ© radicale, si l'on ne fait pas une pause dans l'Ă©largissement et l'intĂ©gration pour prendre le temps de rĂ©flĂ©chir sĂ©rieusement avant de redĂ©marrer, je crains que l'ensemble ne sombre ou ne s'enlise. Hubert VĂ©drine et Michel pour L'ExpansionMichel Barnier. Je vous trouve trĂšs fataliste. A l'appui de votre dĂ©monstration, vous dĂ©crivez une construction europĂ©enne qui n'est pas celle que j'ai vĂ©cue. Cela fait trĂšs longtemps que le rĂȘve fĂ©dĂ©raliste de certains n'est plus d'actualitĂ©! Cela fait trĂšs longtemps que les gouvernements et les nations jouent un rĂŽle trĂšs important au quotidien - parfois trop - dans la construction europĂ©enne. Je n'ai jamais Ă©tĂ© partisan d'une Europe qui, comme disait le gĂ©nĂ©ral de Gaulle, viendrait "broyer les peuples comme dans une purĂ©e de marron". Nous avons besoin des nations pour combattre le nationalisme! Nous voulons faire une Europe unie, pas uniforme, une communautĂ© qui mutualise... Sans effacer les diffĂ©rences, car chaque peuple garde son identitĂ©, sa langue, sa culture. Hubert VĂ©drine. Il n'empĂȘche que l'idĂ©ologie de la Commission en tant que corps sociologique a longtemps Ă©tĂ© de lutter contre les Etats au nom d'un intĂ©rĂȘt supĂ©rieur, qu'elle aurait Ă©tĂ© seule Ă  connaĂźtre et Ă  incarner, et par ailleurs de ne pas tenir compte des votes hostiles ou critiques des peuples. Quant aux commissaires europĂ©ens eux-mĂȘmes, cela dĂ©pend des cas. Michel Barnier. Il est vrai que certains technocrates sont persuadĂ©s d'ĂȘtre toujours dans le juste. Cela peut changer! J'avais imaginĂ© une "rĂ©vision gĂ©nĂ©rale" de toutes les compĂ©tences et les politiques de l'UE Ă  travers un grand dĂ©bat public, transparent et transversal. L'objectif vĂ©rifier oĂč se trouve la valeur ajoutĂ©e europĂ©enne. Si, dans un domaine, l'Ă©chelon europĂ©en n'a pas ou plus de valeur ajoutĂ©e, alors on rend la compĂ©tence aux Etats ou aux rĂ©gions. L'intĂ©rĂȘt de cette revue gĂ©nĂ©rale, c'est de rĂ©duire l'inflation lĂ©gislative... La Commission de Jean-Claude Juncker s'est engagĂ©e dans cette voie. Hubert VĂ©drine et Michel Barnier, de pour L'ExpansionFaut-il rĂ©duire le pouvoir de la Commission, voire la supprimer? Hubert VĂ©drine. Contrairement Ă  ce que proposent certains, je ne pense pas qu'il faille renforcer encore plus les pouvoirs du Parlement europĂ©en. Je suis au contraire pour que les gouvernements reprennent le contrĂŽle de la machine et que l'on associe plus les parlements nationaux. C'est aux gouvernements en premier lieu de redĂ©finir ce que vous appelez la valeur ajoutĂ©e de l'Union europĂ©enne. Quant Ă  la Commission, elle est surdimensionnĂ©e - c'est absurde d'avoir un commissaire par pays - et n'est plus assez contrĂŽlĂ©e politiquement. C'est devenu un organisme bureaucratique qui veut rĂ©glementer tout dans le dĂ©tail. Michel Barnier. Je connais assez bien cette institution. Si le commissaire ne joue pas le rĂŽle d'un politique, alors il devient effectivement le porte-parole de son administration. A coup sĂ»r, on peut amĂ©liorer la collĂ©gialitĂ© et, un jour, avoir une Commission moins nombreuse. Mais attention aux idĂ©es reçues! Le premier budget de l'UE 350 milliards d'euros de fonds structurels rĂ©gionaux est gĂ©rĂ© Ă  Bruxelles avec 600 personnes. LIRE AUSSI >> Pierre Moscovici "Nous sommes la Commission de la derniĂšre chance" La Commission a-t-elle trop de pouvoirs? Soyons justes elle fait des propositions sauf en matiĂšre de concurrence, et ce sont les ministres et les dĂ©putĂ©s europĂ©ens qui dĂ©cident! Si les textes sont trop complexes, c'est souvent le fruit du processus lĂ©gislatif, et non pas la faute de la Commission. Sans parler des "surtranspositions" dans certains pays, comme le nĂŽtre, qui en rajoutent lorsque le texte europĂ©en est traduit dans le droit national! Hubert VĂ©drineet Michel Barnier de dos. Dahmane pour L'ExpansionConcernant la zone euro, certains experts prĂ©conisent davantage d'intĂ©gration avec la crĂ©ation d'un ministre des Finances, d'un budget commun, premiers pas vers un saut fĂ©dĂ©ral. Est-ce la solution pour sauver l'euro? Hubert VĂ©drine. Si cette rationalitĂ© technocratique en vase clos et un supplĂ©ment de fĂ©dĂ©ralisme sont la rĂ©ponse politique aux problĂšmes actuels, il y a de quoi s'inquiĂ©ter! Nous devons d'abord passer par un processus de clarification, y compris pour la zone euro. Par ailleurs, qui avance ces propositions? La sphĂšre financiĂšre, les banques, les directions du TrĂ©sor, la BCE. Cela fait des annĂ©es que ces milieux rĂ©pĂštent Ă  l'envi ces propositions. Ils perdent leur temps. Croyez-vous que les Allemands accepteront que leur ministre des Finances soit sous la coupe d'un superministre des Finances europĂ©en? Je ne pense pas que, dans le contexte politique europĂ©en actuel, davantage d'intĂ©gration soit la bonne rĂ©ponse. Cela n'empĂȘche pas de travailler sur plus d'harmonisation, notamment en matiĂšre de convergence fiscale. Michel Barnier. L'euro a vocation Ă  devenir la monnaie de toute l'Union europĂ©enne. A marchĂ© unique, monnaie unique. LĂ  oĂč je suis d'accord avec vous, c'est qu'on ne sortira pas de cette situation par de nouveaux traitĂ©s, contrairement Ă  ce que j'entends, mĂȘme dans mon camp politique. On a fait l'erreur pendant dix ans de vouloir rĂ©pondre Ă  la crise de confiance des citoyens par la mĂ©canique. On doit utiliser le traitĂ© actuel, qui permet beaucoup de choses pour avoir de nouvelles avancĂ©es. A partir de l'union monĂ©taire, nous devons poursuivre la construction de l'union bancaire, la coordination Ă©conomique, la coordination fiscale, notamment sur l'impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s et, ensuite, le socle social. Hubert VĂ©drine et Michel pour L'ExpansionAlors que la France a de nouveau Ă©tĂ© frappĂ©e cet Ă©tĂ© par le terrorisme, la crĂ©ation d'une Europe de la dĂ©fense et de la sĂ©curitĂ© est-elle crĂ©dible? Hubert VĂ©drine. Attention aux slogans creux qui crĂ©ent de nouvelles attentes! Les EuropĂ©ens ne sont pas en Ă©tat de hisser Ă  2% du PIB leurs budgets de la dĂ©fense et de s'unir pour crĂ©er une "armĂ©e" qui serait commandĂ©e par qui? capable de dĂ©fendre l'Europe. De toute façon, c'est sur l'Otan qu'ils comptent. En revanche, une vraie force europĂ©enne d'intervention rapide, oui, il faut essayer. Et il y a beaucoup d'initiatives Ă  prendre, de la coopĂ©ration industrielle Ă  la crĂ©ation d'un fonds d'investissement, comme le propose Thierry Breton. Et, sur la sĂ©curitĂ©, le contrĂŽle des frontiĂšres d'un nouveau Schengen, lĂ , oui, il y a aussi beaucoup Ă  faire. LIRE AUSSI >> Michel Barnier. C'est le sujet le plus sensible... Nous sommes lĂ  au coeur de la souverainetĂ© nationale. Voulons-nous exercer en commun cette souverainetĂ© face Ă  des menaces qui ne connaissent plus de frontiĂšres? SĂ©curitĂ© intĂ©rieure et danger extĂ©rieur sont dĂ©sormais liĂ©s. Compte tenu de cette nouvelle donne gĂ©opolitique, on ne s'en sortira pas tout seuls, chacun pour soi, chacun chez soi! En matiĂšre de dĂ©fense et de gestion de nos frontiĂšres, il y a un champ pour davantage de mutualisation et de coopĂ©ration entre les gouvernements, les industriels et les services de sĂ©curitĂ©. C'est la prioritĂ© affichĂ©e par la "stratĂ©gie globale" proposĂ©e dĂ©but juillet par Federica Mogherini, la haute reprĂ©sentante pour la politique extĂ©rieure. Les protagonistes Michel ministre, par deux fois membre de la Commission europĂ©enne, Michel Barnier est conseiller spĂ©cial pour la politique de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© europĂ©enne auprĂšs du prĂ©sident de la Commission, Jean-Claude Juncker. Il a Ă©tĂ© chargĂ©, Ă  compter du 1er octobre, de prĂ©parer et de conduire pour la Commission la nĂ©gociation avec le Royaume-Uni sur le Brexit. Hubert VĂ©drine. Ancien secrĂ©taire de la prĂ©sidence de la RĂ©publique durant le rĂ©fĂ©rendum sur le traitĂ© de Maastricht, ministre des Affaires Ă©trangĂšres de Lionel Jospin, Hubert VĂ©drine est une des grandes voix de la diplomatie française. Les plus lus OpinionsChroniquePar GĂ©rald BronnerLa chronique d'AurĂ©lien SaussayPar AurĂ©lien Saussay, chercheur Ă  la London School of Economics, Ă©conomiste de l'environnement spĂ©cialiste des questions de transition Ă©nergĂ©tiqueChroniqueAbnousse ShalmaniLa chronique de Christophe DonnerChristophe Donner
Laprésidence française de l'Union européenne aura sans aucun doute été l'occasion pour Nicolas Sarkozy de redorer son blason. Connexion Participez à Agoravox
Une piĂšce de 2 euros commĂ©morative créée spĂ©cialement pour la prĂ©sidence Française de l’Union EuropĂ©enne vient d’ĂȘtre Ă©mise par la Monnaie de Paris. Depuis 1995 la France a prĂ©sidĂ© deux fois l’Union europĂ©enne 1995 et 2000. L’avers de cette monnaie est rĂ©alisĂ© par le designer Philippe Starck et reprĂ©sente le logo de la PrĂ©sidence Française Douze Ă©toiles en couronne sur la bordure, symbolisant les nations, entourent la mention "2008 PrĂ©sidence française Union europĂ©enne RF". L’autre face, commune Ă  tous les pays de la zone euro reste inchangĂ© avec la carte de l’Europe et la mention "2 euro". FrappĂ©e Ă  20 millions d’exemplaires Ă  Pessac prĂšs de Bordeaux sur un total de 500 millions de piĂšces de 2 euros en circulation elle est composĂ©e de cuivre, nickel et zinc. Cette monnaie n’est donc pas trĂšs rare.
Laquestion mĂ©rite d’ĂȘtre posĂ©e au regard du tonnerre d’applaudissements constatĂ©s ce 24 aoĂ»t 2022 au passage de son portrait Ă  l’occasion de la prĂ©sentation du rapport synthĂšse des Assises Nationales. Les organisateurs de la cĂ©rĂ©monie ont eu l’idĂ©e de faire passer devant le public les portraits des prĂ©sidents qui se sont succĂ©dĂ© Ă  la tĂȘte du pays depuis 1958.
La tour Eiffel s'est illuminĂ©e de bleu et parsemĂ©e d'Ă©toiles, comme la façade de l'ÉlysĂ©e et celles de plusieurs mairies de grandes villes françaises. A quelques heures du dĂ©but de la prĂ©sidence française de l'Union europĂ©enne. Le prĂ©sident français, Emmanuel Macron avait consacrĂ© une large part de ses vƓux aux Français, au dernier soir de 2021, Ă  annoncer la prĂ©sidence française de l'Union europĂ©enne, qui dĂ©bute dĂšs la premiĂšre minute de 2022 et pour six mois. DĂšs la fin de l'allocution prĂ©sidentielle, la façade de l'ÉlysĂ©e s'Ă©tait illuminĂ©e de bleu. Peu aprĂšs, c'est la tour Eiffel qui a changĂ© de couleur, s'illuminant du bleu de l'Europe, avec les douze Ă©toiles de son la premiĂšre fois depuis 13 ans que la France rĂ©cupĂšre cette gouvernance, que chacun des États-membres exerce tour Ă  tour. En 2008, sous Nicolas Sarkozy, la tour Eiffel avait Ă©galement Ă©tĂ© illuminĂ©e en bleu pour donner le coup d'envoi de la prĂ©sidence de l'UE.
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EmmanuelMacron a transmis jeudi la prĂ©sidence tournante du Conseil de l’Union europĂ©enne au Premier ministre tchĂšque Petr Fiala, en lui souhaitant « bon courage »

Numista â€ș PiĂšces â€ș France â€ș France CaractĂ©ristiques Emetteur France PĂ©riode CinquiĂšme RĂ©publique 1958-prĂ©sent Type PiĂšce circulante commĂ©morative Date 2019 Valeur 2 euros 2 EUR = 75 UAH Devise Euro 2002-prĂ©sent Composition BimĂ©tallique centre en nickel recouvert de laiton de nickel et anneau en cupronickel Poids 8,5 g DiamĂštre 25,75 mm Epaisseur 2,2 mm Forme Ronde Technique Frappe Ă  la presse Orientation Frappe mĂ©daille ↑↑ NumĂ©ro N 160246 Numista type number RĂ©fĂ©rences KM 2559 Tracy L. Schmidt editor; 2019. Standard Catalog of World Coins / 2001-Date 14th edition. Krause Publications, Stevens Point, Wisconsin, USA. Et 5 autres volumes. PiĂšce commĂ©morative 30e anniversaire de la Chute du Mur de Berlin. Avers en Thirty years ago, the Berlin Wall fell. Beyond the impact on German society, it was an event with global consequences. On November 9th, 1989, this occasion marks the end of the cold war and announces an appeasement after several decades of international tensions. At the European level, it is the first step towards the reunification of one of the leading countries of the European Union. This major change was after materialized by the Two Plus Four’ Treaty Moscow, 12 September 1990 of which France was a signatory. The European Union welcomed then 16 million new citizens in just one year; almost the structural and economic effect of welcoming a new country! The design represents the Berlin Wall, opened in its centre, letting the doves allegories of the international appeasement, and the jubilant crowd pass. In the background, the Brandenburg Gate, Berlin’s symbol par excellence, is represented. The mention 30 years of the fall of the Berlin Wall/30 Jahre Mauerfall’ is inscribed on one side of the wall. At the bottom of the design is the year of issuance 2019’ and at its right the indication of the issuing country RF’ standing for RĂ©publique Française. The coin’s outer ring depicts the 12 stars of the European flag. Inscription 30 ANS DE LA CHUTE DU MUR DE BERLIN – 30 JAHRE MAUERFALL 2019 RF Revers Une carte du continent europĂ©en est reprĂ©sentĂ©e sur une toile dynamique composĂ©e des douze Ă©toiles de l'Union EuropĂ©enne. Inscription 2 EURO LL Graveur Luc Luycx Luc Luycx, nĂ© le 11 avril 1958 Ă  Alost, dans la province belge de Flandre-Occidentale, est un dessinateur belge de mĂ©dailles et de monnaies. Tranche Gravure sur cannelures fines l'inscription " 2 ** " rĂ©pĂ©tĂ©e six fois est orientĂ©e alternativement de bas en haut et de haut en bas. Inscription 2 ** 2 ** 2 ** 2 ** 2 ** 2 ** © Cyrillius Atelier monĂ©taire Monnaie de Paris, Pessac, France 1973-prĂ©sent Commentaires Voir aussi Carte Gestion de ma collection Veuillez vous connecter ou inscrivez-vous pour gĂ©rer votre collection. Date Tirage B TB TTB SUP SPL FDC FrĂ©quence 2019 15 000 000 75 75 75 75 99 113 96% 2019 10 000 753 3% BE 2019 10 000 339 3% BU Les valeurs dans le tableau ci-dessus sont exprimĂ©es en UAH. Elles sont basĂ©es sur les Ă©valuations des membres de Numista et sur des ventes rĂ©alisĂ©es sur Internet. Elles servent seulement d'indication ; elles ne sont pas destinĂ©es Ă  dĂ©finir un prix pour acheter, vendre ou Ă©changer. Numista n'achĂšte et ne vend pas de piĂšces ou billets. Les frĂ©quences reprĂ©sentent le pourcentage d'utilisateurs de Numista qui possĂšdent chaque annĂ©e ou variĂ©tĂ© parmi tous ceux qui possĂšdent cette piĂšce. Comme certains utilisateurs possĂšdent plusieurs annĂ©es, le total peut ĂȘtre supĂ©rieur Ă  100%. Obtenir cette piĂšce Des membres du site dĂ©sirent l'Ă©changer Captfarley, Shadoko, fas077, ainars, RomanKogan, Germinator, Nukus, VitorDrd, petitrocket, scorpion36, nadal, rigo_falcom, jp74410, keguy84, numisft, habs83, aleksejpankov, tde38, Facundo, Eurocoins77, ronankerbi, vincechange31, mpsfranco, pachamax, Ppponfe, gecar, titoux79, Maxime26, AndrĂ© Samuel, vr46max, Krystoff, Toki honor, sylvied, Carles1981, arobase74, jmb75, Oh-Moon, zĂ©zor, el7591, ficelle66, numis13006, titi68, gabilife79, smag9801, bre0902, mino4013 
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